Les portraits de le délégation Québécoise

Du 24 au 28 novembre 2014, L’Atelier – Centre de ressources régional de l’économie sociale et solidaire en Île-de-France (région parisienne) et le Chantier de l’économie sociale du Québec, en partenariat avec LOJIQ, l’OFQJ en France et la Région Île-de-France, réunissent dix Québécois professionnels de l’économie sociale et solidaire et une cinquantaine de Franciliens au travers d’ateliers, de conférences et de visites de terrain. L’objectif de ces Rencontres ? Partager expériences et bonnes pratiques sur les thématiques de développement et de promotion de l’économie sociale et solidaire (ESS), voire donner naissance à des partenariats transatlantiques innovants. Une suite de l’événement aura lieu l’an prochain, basés sur le principe de réciprocité. Le Québec accueillera quant à lui dix professionnels franciliens en novembre 2015.

Article deSophie Clerc initialement publié sur LOJIQ.

Agnès Charland Sinotte

Engagée comme chef cuisinière au Centre d’Entraide le Marigot, Agnès Charland Sinotte en assure désormais la coordination. Niché au cœur de la ville de Laval, le Centre offre des services de maintien à domicile pour les personnes âgées en plus d’avoir un café d’économie sociale. Arrivée là « par hasard », elle s’y est vite sentie à son aise : « J’ai retrouvé au Centre cette valeur très importante pour moi qu’est la solidarité ». Impatiente de voir comment le secteur de l’économie sociale se déploie de l’autre côté de l’Atlantique, la question de l’intégration socioprofessionnelle des jeunes en difficultés dans ces entreprises l’interpelle. Elle souhaite aussi rendre compte de la vitalité de l’économie sociale lavalloise.

Sophie Clerc

Juriste experte en droits humains, Sophie Clerc partage sa carrière professionnelle entre le journalisme indépendant et le travail autonome à destination des groupes communautaires, de femmes et des entreprises d’économie sociale. Son travail prend appui sur un parcours professionnel, entre la France et le Québec, au sein de structures communautaires et institutionnelles œuvrant pour la justice sociale et la défense des droits. Passionnée par le développement social et convaincue des « bienfaits » de l’engagement citoyen, elle croit aux processus participatifs et à la force de l’intelligence collective. C’est en qualité de journaliste, enregistreuse et appareil photo sous le coude, qu’elle rendra compte des échanges entre les délégations française et québécoise en matière d’économie sociale et solidaire.

Andréa Cohen

Andréa Cohen est une citoyenne active et une amoureuse de sa ville, Montréal. Elle copréside depuis deux ans l’organisme Rue Publique qui a pour mission d’améliorer la convivialité des quartiers montréalais en repensant collectivement les espaces publics. Parallèlement à cette implication, elle développe son propre projet d’économie sociale : un laboratoire de design urbain mobile qui mise sur la mobilisation citoyenne et le renforcement du lien social. Intéressée par le secteur de l’économie sociale non seulement comme modèle d’affaire, mais aussi comme mode de vie, Andréa désire établir des collaborations avec les professionnels de l’Île-de-France. « J’apporte à Paris un oeil curieux et mes expériences de facilitatrice et de future entrepreneure sociale ».

Émilien Gruet

Riche d’une expérience professionnelle en économie sociale, Emilien Gruet est conseiller en transfert pour le TIESS (Territoires innovants en économie sociale et solidaire). L’innovation sociale est au cœur de cette organisation qui a pour mission de repérer les innovations expérimentées par les entreprises de l’économie sociale afin d’en favoriser la diffusion et l’appropriation. Étudiant globe-trotter, Émilien a travaillé en coopération internationale pour finalement revenir à Montréal et travailler à un niveau plus local. «L’ESS répondait à mes aspirations en termes de modèle de développement économique ancré territorialement avec toutes les valeurs qui y sont associées ». Sa participation à la semaine en ESS colle à son mandat visant à repérer et mieux comprendre les innovations sociales de l’heure dans ce domaine.

Jean-Sébastien Plourde

Ayant eu très tôt la piqûre de l’économie sociale dans le cadre d’un emploi d’été, Jean-Sébastien, à la sortie de ses études en counseling, s’y est cherché un emploi. Il a ainsi intégré la Coopérative de développement régional Québec-Appalaches. La CDR a pour mission de représenter les coopératives des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches et de soutenir l’émergence de projets coopératifs sur le territoire. À titre de conseiller en développement coopératif, Jean-Sébastien accompagne des futurs promoteurs dans leur projet coopératif. « On aide des gens à mieux vivre à travers leur projet d’entreprise. C’est très valorisant ! » Il se rend à Paris pour confronter les modèles coopératifs de part et d’autre de l’Atlantique, mais aussi pour partager les bons coups et élaborer une vision commune de l’ESS.

Pierre Olivier Lessard

Très impliqué socialement dans la région de Lanaudière, Pierre-Olivier Lessard occupe le poste de directeur général de la Coopérative de solidarité Actions Multimédia. Ayant une formation en communications, mais également passionné par la vidéo, Pierre-Olivier s’est frotté très jeune au secteur du multimédia. Avec la coopérative de solidarité, il veut offrir cette même opportunité aux jeunes désireux de se former dans ce domaine. Ainsi, un partenariat avec un centre professionnel de la région est né et depuis la Coopérative rémunère des jeunes élèves de l’école afin qu’ils profitent d’une expérience professionnelle dans un domaine multimédia qui les intéresse. « On forme des jeunes tout en répondant aux nombreuses demandes multimédias des entreprises de la région ». À Paris, il veut se nourrir notamment de l’expertise de ses collègues français et québécois en matière de gestion coopérative.

Maxime St-Denis

Enseignant de formation, Maxime St-Denis s’est impliqué très tôt dans le domaine de l’agriculture urbaine et des enjeux entourant l’accessibilité alimentaire. Motivé par l’envie de faire changer les pratiques et d’avoir un rôle éducatif, il travaille désormais au sein du Marché solidaire Frontenac comme coordonnateur général. Issu d’une initiative citoyenne, le marché a pour mission l’amélioration de l’offre en aliments sains et frais dans le quartier Centre-Sud de Montréal en misant sur les producteurs locaux et l’implication citoyenne. « Avec ce projet d’économie sociale, on génère de la richesse, mais surtout, on crée du lien social ». Maxime participe à cette semaine avec un regard curieux sur les pratiques qui existent dans d’autres secteurs de l’ESS et sur la façon dont les entreprises pérennisent leur mission et s’adaptent aux changements politiques et sociaux.

Karl Dorais Kindaid

Urbaniste, Karl Dorais Kindaid a fondé avec quatre amis en 2011 la Coopérative de travailleurs l’Enclume. Sa mission ? Accompagner les collectivités dans le développement et la valorisation de leurs territoires. Axée sur l’innovation et le développement durable, la coopérative se spécialise dans l’aménagement d’espaces naturels tout en tenant compte des enjeux environnementaux ainsi que des réalités financières et géographiques. Professionnel soucieux d’élargir ses horizons, Karl participe aux Rencontres de l’ESS afin d’enrichir ses connaissances et d’établir des collaborations. « Je veux voir en France comment l’économie sociale se déploie sur les territoires et comment celle-ci est perçue par les acteurs de l’aménagement territorial ».

Mathieu Papillon Darveau

Directeur général de NAVTI Fondation Canada, Mathieu Papillon Darveau cumule des expertises en économie sociale, coopération internationale et en commerce équitable. La fondation a pour mission de faire avancer l’éducation, promouvoir la santé et aider au développement économique de la région de Bui, au nord-ouest du Cameroun. « L’économie sociale est un axe transversal de nos actions notamment en appuyant le modèle coopératif ». En plus de son engagement international, Maxime siège au sein du Pôle d’économie sociale de la Capitale-Nationale. Il se rend à Paris afin de bénéficier des pratiques en économie sociale qui lui seront présentées. Il a un intérêt tout particulier pour les entreprises qui travaillent en commerce équitable. Il est désireux de connaître les défis auxquels elles sont confrontées et les réponses qu’elles y ont apportées.

Phonesavanh Thongsouksanoumane

Après plusieurs années en design Web et en ergonomie informatique, Phonesavanh Thongsouksanoumane fonde avec une amie Agoralab. Organisation d’innovation sociale située en Outaouais, Agoralab mise sur l’intelligence collective afin de concevoir des outils, créer des contextes ou encore animer des espaces, réels et virtuels facilitant la collaboration et l’engagement. « Afin de faciliter les changements, l’innovation sociale est au cœur de mes activités ». En prenant part à la délégation québécoise qui se rend à Paris, Phonesavanh souhaite parfaire ses connaissances en innovation sociale tout en partageant ses compétences dans les domaines des données ouvertes, du développement informatique en code source ouvert (open source) ou encore des Fablab (laboratoire de fabrication).