Tourisme durable, écotourisme, tourisme solidaire : comment s’y retrouver ?

Développée dans les années 90, la notion de « tourisme durable » se veut être autant un moteur pour l’économie des zones concernées qu’un élément ludique, tout en respectant les personnes et leur environnement. En France, plusieurs organisations proposent de découvrir ce tourisme qui, d’alternatif, est devenue une forme de plus en plus en vogue.

Pour l’Organisation Mondiale du Tourisme, « Le développement touristique durable satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l’avenir. Il est vu comme menant à la gestion de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants. ».

 

C’est à l’occasion du sommet de la terre de Rio, en 1992, que le tourisme devient pleinement et officiellement un outil de développement économique, durable et écologique. Mais être un touriste responsable, c’est aussi agir différemment quel que soit le lieu où l’on se trouve. C’est choisir des hébergements ou des campings éco-labellisés par exemple ou encore consommer des produits locaux pour aider le commerce autochtone et limiter les émissions de GES et les transports.

 

Définitions

 

Il existe des milliers de façons de faire du tourisme tout en respectant des valeurs, un lieu et des personnes. Mais pour les qualifier quelques définitions se sont imposées. Le collectif de journalistes Acteurs du Tourisme Durable (ATD) avec l’aide de l’ATES et de la Coalition pour un Tourisme Responsable (CITR) a travaillé à clarifier ces définitions. Retrouvez-les ci-dessous.

 

Tourisme responsable

 

Le tourisme responsable et le tourisme durable sont deux notions sensiblement équivalentes, avec une petite nuance. Souvent utilisé par les acteurs du monde de l’entreprise (tandis que les collectivités par exemple utilisent davantage l’expression « tourisme durable ») le tourisme responsable implique une démarche volontaire et rigoureuse de responsabilité sociale et environnementale.

Par exemple, un hôtelier dont la gestion et le management intègrent des critères de développement durable est un acteur du tourisme responsable. Son établissement s’inscrit dans une démarche de progrès (environnement, économie, social) et son équipe est porté par une dynamique vertueuse.

 

Ecotourisme

 

L’éco-tourisme (ou tourisme vert) est un terme récent, créé il y a une trentaine d’années seulement. Cette forme de tourisme est davantage centrée sur la découverte de la nature (écosystèmes, mais aussi agrosystèmes et tourisme rural), voire sur l’écologie urbaine (jardins écologiques, espaces verts écologiques, réserves naturelles urbaines et autres sujets du domaine de l’écologie urbaine…).

Pour les adeptes de l’écotourisme, la notion de préservation du milieu, d’éducation et de bénéfices socio-économiques locaux sont des éléments fondamentaux.

 

Tourisme solidaire

 

Le tourisme solidaire regroupe les formes de tourisme « alternatif » qui mettent au centre du voyage l’homme et la rencontre et qui s’inscrivent dans une logique de développement des territoires.
 L’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ce type de tourisme. Il est pratiqué entre les pays du Nord et du Sud mais aussi entre les pays de l’Est et de l’Ouest. Les lignes bougent…

 

Tourisme équitable

 

Le tourisme équitable permet d’assurer aux communautés locales une part des revenus générés et de concilier le tourisme avec l’amélioration de leur condition de vie. Le respect des habitants et de leur mode de vie, leur implication dans l’activité touristique et le bénéfice des retombées économiques sont les points clef de ce type de tourisme. Ci-dessus la pyramide de Bernard SCHEOU, universitaire spécialisé sur le tourisme équitable, qui hiérarchise les formes de tourisme alternatif selon leur degré d’exigence en termes d’éthique.

 

Tourisme social

 

Le tourisme social a pour objectif de permettre à chacun de partir en vacances et de pratiquer des activités de loisirs. Branche de poids dans le secteur global du tourisme, le tourisme social vise à rendre effectif « le droit aux vacances » et témoigne de la volonté des acteurs politiques et sociaux de rendre le tourisme accessible à tous : les jeunes, les familles, les retraités, les personnes aux revenus modestes, les personnes à capacité physique restreinte, etc. Le tourisme social inclut également les réalisations qui contribuent à rendre accessible la pratique d’activités de plein air, notamment en faveur des jeunes.

 

Zoom sur …

 

Le slow tourisme

Les parcs naturels régionaux travaillent depuis longtemps à valoriser d’autres formes de tourisme. Ce travail se concrétise notamment, à l’échelle européenne par la Charte européenne pour le tourisme durable dans les espaces protégés comme par l’engagement pris auprès du ministère du tourisme de favoriser des formes de tourismes plus durables via la la filière économique du « slow tourisme » mise en place et promue par le Ministère.

Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé de la promotion du tourisme, déclare à Locatis, « le slowtourisme/écotourisme est une façon de voyager centrée autour de la recherche d’une expérience authentique, le besoin de prendre son temps, de respecter son environnement et de vivre au plus près de la population locale. Il se caractérise par la recherche de circuits moins empruntés et privilégiant des modes de transports moins polluants ». C’est une « filière touristique fortement liée à l’écotourisme et toutes les formes de tourisme prônant une expérience authentique et proche de la nature. Elle regroupe plusieurs formes de tourisme centrés sur l’itinérance, les mobilités douces comme le cyclotourisme, le tourisme fluvial, les chemins de fer touristiques ou encore la randonnée ».

+ En savoir plus : http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250269287188&nl=1

 

Les labels

 

Le label Garantie Tourisme Équitable et Solidaire

Pour garantir le sérieux et l’éthique des démarches qui s’octroient des titres allant du responsable au social, l’ATES a mis en place un label « Garantie Tourisme Équitable et Solidaire » qui constitue la première démarche française de garantie des pratiques de tourisme équitable et solidaire.

L’objectif du label est de prouver aux voyageurs que chaque voyage est conforme aux engagements pris dans la Charte du Tourisme équitable et Solidaire. Il représente, pour les voyageurs, une garantie.

 

+ En savoir plus : http://www.tourismesolidaire.org/le-label-garantie-tourisme-equitable-et-solidaire.html

Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-labels-comment-s-y-retrouver.html

 

Les autres labels

 

Le ministère du développement durable recense quelques autres labels qu’il est important de connaitre pour s’y retrouver.

 

L’écolabel européen
C’est le seul label écologique officiel européen utilisable dans tous les pays membres de l’Union Européenne. Il est délivré, en France, par AFNOR Certification, organisme certificateur indépendant. C’est une marque volontaire de certification de produits et services.

Hôtels au naturel
Les Hôtels au Naturel sont implantés sur des territoires naturels d’exception comme les Parcs naturels régionaux, à la campagne ou en bordure de petits villages. Ils se distinguent par leurs pratiques éco-responsables simples, visant à réduire les impacts de leur activité sur l’environnement.

Les « gîtes Panda »
Ce sont des hébergements gîtes de France, situés dans un Parc naturel régional, auxquels le WWF accorde son label lorsqu’ils répondent à trois conditions :
1.être situé dans un environnement naturel de qualité.
2.comporter un équipement d’observation de la nature et des documents d’information spécifiques pour mieux découvrir les richesses des patrimoines naturels et culturels du territoire durant votre séjour.
3.être gérés par des propriétaires (ou responsables) soucieux de la préservation de leur environnement.

La clé verte
Ce label est attribué à des campings ou des hôtels respectueux de l’environnement et des ressources naturelles, qui satisfait des critères portant sur l’eau, l’énergie, les déchets, les produits d’entretien, l’information des clients et la formation du personnel…

Aller plus loin

 

Ressources :

Guides/conseils :

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